Un déplacement attendu depuis longtemps. Trois semaines précisément. Un derby à Marseille et la perspective de jouer la finale de la Coupe de la Ligue.
Malgré les difficultés mises en place par les autorités, plus de mille personnes parviennent à trouver une place. Merci Internet. Avant qu’il soit décidé d’ouvrir le secteur visiteur aux normes Ligue des Champions. Quatre bus et des centaines de voitures rejoignent la cité phocéenne. Et 1200 supporters niçois prêts à mettre l’ambiance dans un Vélodrome qui pourrait sonner creux d’après les informations communiquées par les Marseillais. Des rouge et noir prêts à soutenir une équipe en difficulté en championnat mais qui est à 90 minutes du Stade de France.
Deux cents kilomètres parcourus dans les chants et l’allégresse. Avant l’arrivée dans un guet-apens. Abandonné par les forces de l’ordre dans les bouchons à l’entrée de Marseille, à un endroit pourtant réputé pour ses attaques envers les moyens de transport adverses, un bus de supporters a reçu une barre de fer dans le pare-brise (photo sur la page d’accueil du site). De nombreuses voitures appartenant à des Niçois venus par leurs propres moyens ont été cassées. Et leurs occupants parfois blessés.
Au retour, deux autres bus ont reçu des projectiles. Leurs passagers ont donc effectué le trajet dans un froid glacial, sur l’autoroute, sous la neige. Avec une défaite dans les jambes, pas facile de trouver le courage de faire la fête pour se réchauffer.
Et au stade, on a appris qu’il y avait eu 74 morts et plus de mille blessés en Egypte (voir les vidéos ici et là). Des scènes de violence inimaginables. L’armée est dépassée. Les trains qu’ont pris les supporters sont accueillis par des milliers d’autres à leur retour au Caire. Simplement parce qu’ils ont eu le courage d’aller à Port Saïd.
Les manifestations des jours suivants visant à condamner l’épisode du mercredi n’améliorent rien. Au contraire. Ils se transforment en guerilla urbaine et font de nouveaux morts et blessés.
Vendredi, c’est en Indonésie qu’une décision arbitrale fait basculer la rencontre. Les fans mécontents envahissent la pelouse et tentent de s’en prendre à l’arbitre. Précision intéressante, ce sont les supporters visiteurs qui se plaignent et leur équipe menait 1-0 à quinze minutes de la fin.
Trois épisodes qui ont marqué l’actualité de la semaine dernière. Et des images bien loin de la fête que devrait être un match de foot. Où est donc passé ce sport qui me fait tant rêver ? Va-t-on devoir interdire la présence de supporters adverses dans un stade pour espérer que tout se passe à peu près bien ? Ou pire encore, jouer toutes les rencontres à huis-clos ? Non, ce ne serait plus du football. Il faut une prise de conscience des autorités au niveau mondial. Pour partager encore succès et défaites. En paix.
Sous les regards des enfants, l’Egypte s’enflamme de nouveau
Dégâts considérables pour les supporters niçois à Marseille